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Les tuйs de 1870-1871

Durant la guerre de 1870, les officiers franзais payиrent un lourd tribut а la France, puisque 5 420 officiers seront blessйs et 2 359 tuйs. Ces quelques biographies, replacйes dans leur contexte historique, retracent sommairement les carriиres de certains de ces hommes.

Le 4 aout, la division Douay du 1e corps, en pointe avancйe а Wissembourg, est surprise par la IIIe armйe allemande. Les 5000 franзais ne peuvent rien contre 40.000 allemands. Il sont battus et doivent se replier sur le corps de Mac Mahon.

La IIIe armйe prussienne qui continue sa marche en avant attaque le 6 aout le corps d'armйe du marйchal Mac Mahon sur les positions de Woerth/Froeschwiller/Reichshoffen. Combattant а un contre trois, les franзais sont battus, mais les pertes allemandes sont а peu prиs aussi importantes que celles des Franзais. L'armйe de Mac Mahon parvient а retraiter sans кtre accrochйe, mais doit abandonner l'Alsace aux Prussiens pour se reconstituer au camp de Chalons.

Louis Philippe Million

Saint Cyrien de la promotion de 1857, Million rejoint le 2e rйgiment de Zouaves dиs sa sortie de l'йcole et y faire toute sa carriиre. Il a fait la campagne d'Italie, servi en Algйrie et au Mexique oщ il s'est distinguй lors des deux assauts contre Puebla.

La guerre de 1870 le trouve Capitaine (depuis le 8/1/1868), commandant une compagnie du 3e bataillon.

Le rйgiment est pratiquement anйanti lors de la bataille de Froeshwiller, notamment lors de la prise du village de Woerth. « Dйjа les Prussiens arrivent а moins de 200 mиtres de la position quand subitement les zouaves se relиvent comme un seul homme а la voix de leurs officiers restйs debouts а leur place de bataille. Ils mettent d’eux mкme la baпonnette au canon et poussant des cris de victoire, bondissent dans les vignes а la suite du gйnйral L’Herillier qui dirige la contre-attaque, le kйpi au bout de la canne. La soudainetй et l’impйtuositй de l’attaque sont telles que tirailleurs et officiers ennemis se dйbarrassent de leurs armes et de leurs manteaux en sautoir pour pouvoir fuir plus vite. Les soutiens massйs dans les vignes а peu de distance de Woerth ne font aucune rйsistance et les zouaves pйnиtrent pиle mкle dans le village. Ils y sont accueillis par une fusillade meurtriиre partant des soupiraux des fenкtres et surtout des toitures oщ les dйfenseurs ont pratiquй des ouvertures. [. ] Sans soutien ni а droite ni а gauche, ni en arriиre, les zouaves reculent lentement pour regagner les hauteurs. L’ascension des vignobles plantes sur un terrain en pente trиs raide et soutenus par des йchalas s’opиre difficilement ; йpuisйs par les efforts qu’ils viennent de faire les zouaves subissent les plus grandes pertes. " (Historique du 2 e zouave).

Dans la journйe, le rйgiment perd 47 officiers sur 65. Million figure parmi les morts.

Pierre Franзois Jean Raphael Suzzoni

Nй le 4/10/1818 а Cervione (Corse), Suzonni est polytechnicien et a fait la premiиre partie de sa carriиre dans l'artillerie avant de rejoindre l'infanterie indigиne d'Algйrie en 1854, comme capitaine au bataillon des tirailleurs d'Alger.

Toute sa carriиre s'est affectuйe en Algйrie. "Il йtait tout petit et on se demandait comment tant de coeur, d'esprit et d'intelligence pouvait tenir en si peu d'espace - (du Barail - Mes souvenirs )"

Fait Colonel le 27/2/1869, il prend le commandement du 2e rйgiment de tirailleurs а la fin de l'annйe, mais est nommй а la tкte du cercle de Boghar. Au dйclanchement de la guerre, il ne rejoint son rйgiment constituй pour la campagne en France que le 4/8/1870 а Froeschwiller. Deux jours plus tard c'est la bataille. Le rйgiment resiste durant la matinйe aux assauts des bavarois sur les pentes du Hochwald attaquй а plusieurs reprises. Dans l'aprиs midi, l'armйe prussienne renforcйe attaque de nouveau. "Lorsque les Prussiens deviennent trop pressants, les turcos recourant а la baпonnette, poussent une charge en avant pour se redonner de l'air. Leur terrible йlan rejette chaques fois au bas des pentes la ligne allemande qui, renforcйe sans cesse, reprend chaque fois sa marche en avant. Pour regagner les bois aprиs chaque charge, les dйfenseurs doivent remonter les pentes а dйcouvert sous le feu de l'artillerie ennemie. Ces pentes sont bientфt jonchйes de cadavres ; les vignes et les houblonniиres situйes au dessous du bois sont mouchetйes par les tuniques bleu clair des bavarois, les uniformes sombres des Prussiens, les pantalons rouges de nos lignards et les larges culottes de toiles de nos trucos. (historique du rйgiment)".

C'est dans une action de ce type que Suzzoni est tuй. "Se mettant а la tкte du 3e bataillon, il se lance sur l'ennemi. Les Prussiens sont encore obligйs de descendre les pentes, la baпonnette dans les reins. C'йtait un rйpit de quelques instants, mais dans la charge, le colonel йtait tombй la poitrine trouйe d'une balle qui le frappa au dessous et contre l'йtoile de sa croix. Il expira presque immйdiatement en disant :Tenons. tenons. la vicoire nous restera. (historique du rйgiment)"

"Deux sapeurs tirailleurs emportent aussitфt le corps de leur chef roulй dans la toile d'une tente abri. Les deux bras sortent et pendent de chaque cфtй. Sur les manches en drap bleu clair brillent les cinq galons d'or. Plusieurs turcos l'accompagnent et ce funebre cortиge s'engage dans le chemin creux jonchй de blessйs et de morts. (Franзais et Allemand - D de Lonlay)"

Photo Alary & Geiser (Alger)

Pierre Franзois Eugиne Andrй

Ce saint cyrien de la promotion de Crimйe-Sйbastopol (1854-1856) est nommй Sous Lieutenant le 1/10/1855 au 48e rйgiment d'infanterie.

Lieutenant le 16/3/1864, il fait campagne en Algйrie entre 1864 et 1868.

Au dйclanchement de la guerre de 70, il est Capitaine de son rйgiment qui participe а la bataille de Froeschwiller а la division du gйnйral Raoult le 6/8/1870.

Il y est tuй alors que sa compagnie dйfend le bois de Froeschwiller. Le rйgiment perd dans cette affaire 1200 hommes, ainsi que 18 officiers.

Photo Muzet & Joguet (Lyon)

Jules Edouard Colson

Nй le 20/1/1820, il fait Saint Cyr et l'йcole d'йtat major (1844). Officier brillant du corps d'йtat major, il fait la campagne de Crimйe (oщ il est blessй le 18/6/1855), il sert en Algйrie, notamment en 1857 pour la campagne de Kabylie et suit la campagne d'Italie.

Il sert aussi comme attachй militaire en Russie.

Au dйclanchement de la guerre, il est Gйnйral de brigade. chef d'йtat major du Marйchal Mac Mahon au 1er corps d'armйe.

Il est tuй le 6 aout 1870, а la bataille de Froeschwiller.

Dans ses souvenir inйdite, la Marйchal Mac Mahon relate ainsi la mort de son chef d'йtat major. "Environ а 2 h 1/2, j'aperзus entre le Niederwald et Woerth une colonne, qui se formait sur la rive droite de la Sauer et se disposait а attaquer la position qui se trouvait devant elle. Je crus alors devoir la faire repousser par la division Conseil-Dumesnil, qui se trouvait dйployйe en face d'elle par bataillons, en colonne. J'ordonnai а mon chef d'йtat-major, le gйnйral Colson. de transmettre lui-mкme l'ordre au gйnйral Conseil-Dumesnil de porter sa division en avant et de repousser l'ennemi au delа de la Sauer. Mais, comme je ne pouvais prendre une offensive gйnйrale, il devait, aprиs avoir repoussй l'ennemi, venir prendre son ancienne position, oщ ses hommes avaient laissй leurs sacs. A ce moment, le gйnйral Colson fut frappй d'une balle au coeur et tomba raide mort. Ce fut pour moi une perte rйelle et je sentis tout de suite combien il me serait difficile de le remplacer. Je donnai а un autre officier les mкmes instructions pour le gйnйral Conseil-Dumesnil. "

Il est enterrй au cimetierre de St Aubin du Aire (Meuse)

Photo Disdйri (Paris)

Abdallah Ben Missoun

Abdallah ben Missoun a dйjа une longue carriиre de sous officier derriиre lui au 2em rйgiment de tirailleurs algйriens, lorsqu'il est promu Sous Lieutenant le 28/3/1863.

Il a servi en Algйrie, mais aussi durant la campagne d'Italie, dont il est revcenu dйcorй. Spйcificitй du corps des tirailleurs algйriens, le corps des officiers est composй d'officiers indigиnes, qui peuvent servir jusqu'au grade de lieutenant. Ben Missoun porte ici leur tenue spйcifique. veste et gilet de forme arabe, en drap bleu de ciel, ornйs de tresses et de galons en soie noire. Grades en forme de noeuds hongrois sur les manches. Pantalon arabe en drap ornй de chamarrures en soie noire. Chйchia et turban, bottes souples en cuir noir verni.

Au dйbut 1870, il participe а l'expйdition de l'Oued Guir, puis en aout 1870, fait partie des officiers envoyйs combattre en France. Il sert а la 3e compagnie du 2e bataillon.

Le 6/8/1870 а Froeschwiller, le rйgiment va dйfendre l'йperon boisй du Hochwald contre les attaques prussiennes et bavaroises, trиs supйrieures en nombre. Pour arrйter leur marche en avant, les tirailleurs doivent effectuer de nombreux retours offensifs а la baпonnette qui rejettent plusieurs fois l'ennemi dans les bois d'oщ ils essaient de dйboucher, mais au prix de pertes sanglantes, notamment lorsqu'ils doivent remonter la pente vers le couvert du bois, sous le feu de l'artillerie. Ben Missoun est griиvement blessй lors de la bataille.

Il succombe de ses blessures le 26/8/1870 а Soultz.

Nй а Meaux le 26/12/1810, fils d'un boulanger, il a fait Saint Cyr et l'йcole d'йtat major. Il a servi en Algйrie а l'йtat major du gйnйral Pelissier et s'est distinguй en Crimйe oщ il a йtй blessй а deux reprises le 6 juin et le 8 septembre 1855.

Revenu de Crimйe comme commandeur de la Lйgion d'Honneur, seul Lieutenant Colonel a avoir cette distinction, il est nommй chef d'йtat major de la Garde Impйriale, fonction qu'il occupe alors qu'il est photographiй par Le Gray.

Il a йtй nommй Gйnйral de brigade aprиs la campagne d'Italie et Gйnйral de division en 1867.

En 1870, il commande une division de l'armйe de Mac Mahon. Ces derniers instants lors de la bataille de Froeschwiller le 6/8/1870 ont йtй racontйs par le Marйchal de Mac Mahon. "Peu aprиs, le gйnйral Raoult йvacua les positions qu'il occupait en avant de Froeschwiller. Plusieurs fois, serrй de trop prиs, il exйcuta des retours offensifs qui rejetиrent en arriиre les assaillants. Il n'йvacua Froeschwiller qu'au moment oщ il allait кtre tournй. De sa personne, il йtait restй avec ses derniers tirailleurs. Ce fut la qu'il reзut une balle qui le blessa mortellement. Il tomba; les soldats se prйcipitиrent et voulurent l'emporter, mais il eut encore assez de forces pour leur donner l'ordre formel de le laisser sur place. Ils le soulevиrent, mais prenant alors son йpйe, il menaзa de les en frapper, s'ils refusaient de lui obйir. Ils se retirиrent. Il fut pris par l'ennemi et conduit а l'ambulance oщ il mourut quelques jours aprиs. "

Photo Le Gray (Paris)

Charles Robert de Vogьй

Nй le 16/12/1835 а Paris, il est Saint Cyrien de la promotion Crimйe-Sйbastopol (1854-1856), sorti 198e sur 416..

Sous Lieutenant le 1/10/1856, il est nommй au 8e rйgiment de hussards avec qui il fait la campagne d'Italie.

Lieutenant 17/1/1863, il passe au 11e rйgiment de chasseurs а cheval et est envoyй en Algйrie en 1864, en garnison а Mostaganem. Il y est nommй chevalier de la Lйgion d'Honneur.

Capitaine le 14/8/1867, la vie africaine lui convient puisque lorsque le 8e Hussard rentre en France, de Vogьй obtient sa permutation au 1er rйgiment de Spahis en 1868. Remarquй par le haut commandement, et bйnйficiant d'importants appuis familiaux, il est nommй officier d'ordonnance du marйchal de Mac Mahon, gouverneur de l'Algйrie. Cette fonction explique le port des aiguillette sur ce beau portrait, oeuvre du photographe Geiser.

De Vogьй suit Mac Mahon lorsque celui-ci est nommй commandant l'armйe d'Alsace en 1870.

Il est tuй le 6/8/1870 а la bataille de Froeschwiller, d'une balle en plein front. Enterrй dans une fosse commune, son pиre devra faire des recherches pour retrouver son corps et lui donner une sйpulture individuelle. "Le capitaine de spahis de Vogьe. officier d'ordonnance du marйchal McMahon, avait йtй jetй dans une vaste fosse, et la famille fit pendant plusieurs mois de vaines recherches pour retrouver ses restes. Enfin, on s'arrкta devant une fosse qui refermait 80 corps complиtement meconaissables. Des tйmoins de l'action affirmaient que de Vogьe йtait tombй а 60 metres des maisons de Woerth. Une balle l'avait frappй entre les deux yeux, lui brisant le front. Une reconnaissance par les traits du visage йtait donc impossible. Les parent et les amis n'espйraient dйcouvrir son corps que par un de ces йvйnements providentiels qu'on nomme le hasard. On ramena а la surface 78 cadavres sur les 80 qui reposaient а cet endroit. Au 79e, un paysan de Froeschwiller qui avait aidй le lendemain de cette bataille а la mise en terre, fut frappй par la vue d'une gourmette couverte de vert de gris et de terre pendant а un lambeau de vкtement. Il se souvint d'avoir arrachй d'un pantalon une petit chaоne de cuivre dont le brillant avait attirй son regard ; constatation faite, on reconnut les sous pieds du capitaine de Vogьe. (Ambert - Recits)"

Photo Geiser (Alger)

Forbach - Spicheren (6/8/1870)

En Lorraine, les Ie et IIe armйes allemandes attaquent au sud de Sarrebruck le 2e corps d'armйe du gйnйral Frossard. Celui ci, peu soutenu par le reste de l'armйe de Lorraine doit battre en retraite.

Jean Maurice Fontaine de Cramayel

Nй le 2/8/1839 а Metz, il est issu d'une famille qui fournit de nombreux militaires et diplomates а la France. Aprиs avoir fait l'йcole de Saint Cyr en 1856, il est nommй Sous Lieutenant au 1er rйgiment de carabiniers le 1/10/1858.

Lieutenant le 11/8/1862, il passe au rйgiment de carabiniers de la Garde en janvier 1866. C'est dans ce grade qu'il est photographiй par le Roch, alors qu'il est а Saumur, а l'йcole de cavalerie.

Capitaine le 30/10/1867, il passe au 12e rйgiment de dragons, comme capitaine instructeur.
Lors de la guerre de 1870, il est capitaine adjudant major. Le 6/8/1870, alors que le 2e corps d'armйe du gйnйral Frossard organise la position dйfensive de Forbach, deux escadrons du rйgiment partent reconnaоtre la route de Sarrelouis. remontant la chaussйe du chemin de fer. Il n'ont pas fait deux kilometres qu'ils rencontrent une forte colonne prussienne dont la pointe d'avant garde a йtй contenue le matin par les sapeurs de la division. Les dragons ont devant eux toute la 13e division prussienne (forte de 4 rйgiments), qui s'avance en masse serrйe, prйcйdйe d'un rйgiment de Uhlans et accompagnйe de son artillerie. Vouloir avec 250 cavaliers arrйter cette colonne est impossible et les cavaliers rebroussent chemin pour venir s'installer а la gauche de la compagnie du gйnie qui s'est dйployйe en tirailleurs dans le retranchement barrant la route. Lа les dragons mettent pied а terre. A 6 heures les prussiens se dйploient et йtablissent une batterie а mille metres et leurs tirailleurs arrivent а couvert par les bois et dйbouchent а 400 metres des retranchements. Rejoints par le gros de la colonne, ils commencent un feu des plus vifs ; pendant plus d'une heure les allemands font d'inutiles efforts pour dйloger les franзais et ils sont tenus en respect. A court de munitions, les deux escadrons de dragons remontent а cheval et poussent dans le crйpuscule sur un bataillon ennemi une charge des plus vigoureuse. Ils leur sabrent un grand nombre d'hommes, les dispersent en partie, puis reviennent tenir leur rфle de fantassins. Ces deux escadrons subissent des pertes sensibles et dans l'engagement, de Cramayel est tuй, avec 18 de ses camarades.

Son corps ne sera pas retrouvй.

Photo le Roch (Saumur)

Charles Auguste de Beurmann

Nй le 23/1/1829 а Wissembourg, Charles de Beumann est promu Capitaine du 63e rйgiment d'infanterie le 24/5/1859.

En 1870, il en commande la 3e compagnie du 3e bataillon. Le 6/8/1870 а Spickeren, le bataillon est en soutien d'une batterie de mitrailleuse dйployйe au sud ouest du bois de Rotherberg lorsqu'il est ordonnй d'appuyer les troupes engagйes dans le bois. "Pour se dйrober а la vue des batteries prussiennes qui canonnent violamment la position, le bataillon entre dans le sous bois et descend vers le nord en longeant la lisiиre ouest. Au dйbouchй de ce couvert, outre les obus qui lui viennent de la gauche, il est assailli du mкme cфtй par une violent fusillade qui met hors de combat le capitaine de Beurmann (historique du rйgiment)".

Son corps n'est pas retrouvй et il est promu chevalier de la Lйgion d'Honneur а titre posthume le 19/10/1870.

Photo Darnay (Poitier)

Aprиs la retraite de Forbach, l'armйe de Lorraine se concentre а Metz. Bazaine, nommй commandant en chef, dйcide de retraiter vers Verdun. Les Prussiens, se rendnat compte de la manoeuvre attaquent les arriиres gardes franзaise du 3e Corps а Borny. Celui ci fait face, et renforcй par le 4e Corps, il inflige aux Prussiens des pertes sйvиres (5000, contre 3000 franзais), mais la retraite vers Verdun est retardйe de deux jours.

Augustin Marie Maurice de Labarriиre

Saint Cyrien de la promotion d'Isly (1843-1845), de Labarriиre a fait l'essentiel de sa carriиre dans l'arme des chasseurs а pied, au 8e bataillon et au bataillon des chasseurs а pied de la garde Impйriale dont il porte l'uniforme sur la photo ci contre. Il s'est notamment illustrй en Italie.

La guerre de 1870 le trouve Chef de bataillon du 20e bataillon de chasseurs а pied. Il rencontre son destin le 14 aout 1870 а Borny.

Aprиs avoir pris le bois de Mey, les Allemands souhaitent en dйboucher. " Le gйnйral de Brayer envoie aussitфt le 20e bataillon de chasseurs dйfendre le village du mкme nom. Le commandant de Labarriиre dйtache aussitфt deux compagnies pour fouiller les vergers et les maisons du village oщ les Prussiens veulent pйnйtrer. Le feu de nos chasseurs force les Allemands а se rйfugier sous le bois. La nuit commenзait а venir. On entendait une vive fusillade dans le bois, nos chasseurs hйsitent а tirer, craignant que le 5e bataillon n'ait rйoccupй le bois. Le commandant de Labarrиre veut s'en assurer et se porte en avant en reconnaissance, le revolver au poing, suivi d'une section. Aussitфt les Prussiens qui occupent la lisiиre, en sortent en nombre, agitant des mouchoirs blancs, criant qu'ils se rendent et levant la crosse en l'air. Le commandant fait cesser le feu qui partait des premiиres maison et s'avance seul vers l'ennemi. Tout а coup les fusils des Allemands s'abaissent et une dйcharge meurtriиre а bout portant couche par terre le brave commandant. Un cri de rage, un cri de vengeance, part de toutes les poitrines des chasseurs du 20e. Une terrible fusillade, suivie d'une attaque vigoureuse, chasse encore une fois les Prussiens du bois. Plus tard, on rapport le corps du commandant ; une balle lui a traversй les deux tempes. Les chasseurs du 20e, tкte nue, font la haie sur son passage. On le porte а une ambulance provisoire йtablie dans le village. Le capitaine Cugnier prend sa croix, son sabre et son kйpi ; ces prйcieuses reliques seront envoyйes а sa famille (Richard. historique des chasseurs а pied).

Photo Prevot (Paris)

Il est tuй lors de la bataille de Borny le 14/8/1870 alors que sa compagnie protиge la retraite de l'artillerie dans le bois de Mey. Il est enterrй sur place .

Photo Sacarau (Toulouse)

Claude Thйodore Decaen

Nй le 20/9/1811 а Utrecht. A sa sortie de saint cyr, il rejoint le 21e rйgiment avec lequel il fait la campagne d'Alger en 1830.

Chef de bataillon le 6/5/1850, il a commandй le 1er bataillon de chasseurs а pied en Algйrie entre 1853 et 1854. Il a servi en Crimйe comme Colonel du 7e rйgiment d'infanterie et il s'est brillament illustrй lors de la prise de Sйbastopol en plantant le drapeau de son rйgiment dans le fort de Malakoff, ce qui lui a valu d'кtre nommй Gйnйral de brigade.

En 1857, il commande une brigade de voltigeurs de la Garde Impйriale, ce qui nous vaut cette photographie de le Gray au camp de Chalons. Il garde ce commandement durant la guerre d'Italie, jusqu'а la bataille de Magenta а la suite de laquelle il est nommй Gйnйral de division. commandant la 2e division du corps d'armйe de Mac Mahon.

En 1870, grand officier de la Lйgion d'honneur, il est mis а la tкte du 3e Corps d'armйe. Il est blessй le 14/8/1870 а Borny. Du Barail raconte dans ses mйmoires. "Le gйnйral Decaen. pendant qu'il se prodiguait sur le champ de bataille, reзut une balle qui, contournant le genou, vint se perdre dans le jarret. Malgrй ses officiers, il voulut rester а cheval, mais la bкte ayant йtй tuйe, le malheureux gйnйral tomba, sa jambe blessйe engagйe sous le corps du cheval. Il fallut l'emporter а l'ambulance oщ il mourut peu de jours aprиs, pleurй par toute l'armйe ".

Officier au 71e rйgiment d'infanterie, il est promu Lieutenant le 27/12/58. Engagй en Italie, notamment а Solfйrino, il revient de cette campagne dйcorй de la mйdaille d'Italie.

Capitaine. le 12/3/1866, il reзoit la croix de la Lйgion d'Honneur peu avant la guerre de 1870.

Durant la guerre de 70, le rйgiment fait partie du 3e corps d'armйe et Hйraud y sert au 3e bataillon.

Le 14/8/1870, а Borny, son bataillon est engagй durant toute la bataille, jusqu'а йpuisement complet des cartouches. Rйmi Hйraud y trouve la mort. Durant l'engagement, le bataillon est dйcimй, y perdant 2 officiers tuйs, 8 blessйs, et pour la troupe, 50 tuйs, 198 blessйs et 44 disparus.

L'armйe de Lorraine reprend sa marche vers Verdun, mais est arrкtйe par deux corps d'armйe prussiens qui ont pu, passant au sud de Metz, couper la route de la retraite franзaise. Bazaine ne parvient pas а profiter de sa supйrioritй numйrique (135.000 franзais contre 95.000 Prussiens). Les deux partis perdent environ 16.000 hommes chacun et la marche des Franзais est arrкtйe.

Antoine Dieudonnй Louis Charles Levйzou de Vйzins

Une page spйciale est consacrйe а la mort de cet officier le 16/8/1870 а Rezonville.

Nй en 1810, frйdйric Legrand est un officier sorti du rang. Il s'est distinguй de nombreuses fois en Algйrie durant la conquкte (notamment lors de la prise de la smala d'abd el Kader et lors de la bataille d'Isly) au rйgiment des Spahis, puis aux chasseurs d'Afrique. Il a aussi servi comme Lieutenant colonel aux Guides de la Garde.

Au dйclanchement de la guerre de 1870, il est Gйnйral de division depuis deux ans et dйjа Grand Officier de la Lйgion d'Honneur depuis 1864. Malgrй ses soixante ans, il rйclame un commandement actif et est nommй а la tкte de la division de cavalerie du 4e Corps d'armйe.

Le 16/8/1870 а Mars la Tour, il charge а la tкte de la cavalerie franзaise dans l'une des plus grande bataille de cavalerie de l'histoire.

Les dйtails des circonstances de sa mort diffиrent. Pour Dick de Lonlay (Francais et Allemands), son cheval ayant йtй tuй dans la mйlйe, il tombe, brise son йpйe et reste coincй, une jambe prise sous sa monture. Une douzaine de dragons oldenbourgeois s'acharnent alors sur lui "pour le larder et le fouler aux pieds de leurs chevaux ". Son aide de camp, le lieutenant Voirin, qui ne peut rien faire pour le sauver et est lui mкme blessй de 17 coups de sabre en essayant de le protйger. Pour son autre aide de camp, le lieutenant Longuet, il a d'abord la poitrine percйe d'un coup de lance, puis il reзoit un violent coup de sabre au dessus de l'oreille gauche et ne rejoint le fossй de la route de Mars la Tour qu'appuyй sur le bras d'un capitaine de dragons, pour mourir quelques heures plus tard.

Enterrй а Doncourt les Conflants, il laisse une veuve et onze enfants, famille nombreuse sans fortune.

Sa carriиre est dйtaillйe sur une page qui lui est consacrйe.

Photo Disdйri (Paris)

Nй en 1811, ce fils d'un gйnйral d'empire а servi en Algйrie et en Crimйe oщ il a йtй blessй.

Colonel en 1859, il s'est illustrй а Magenta en commandant le premier rйgiment de la Lйgion Etrangиre qui bouscule l'armйe autrichienne et prend la ville de Magenta au prix de lourdes pertes. Il est ici photographiй comme Colonel du 67e RI, commandement qu'il occupe aprиs la guerre d'Italie.

Lors de la guerre de 1870, il commande une brigade du 4e corps d'armйe. A Rezonville, sa brigade est engagйe dans l'attaque du ravin de la cuve, action surprise qui met en dйroute une brigade complиte de l'armйe prussienne (brigade Wedell). Cette action dйcisive est nйanmoins arrкtйe par la charge sacrificielle des dragons de la Garde prussiens qui stoppe toute vйllйitй offensive franзaise. Sa mort est relatйe dans le style inimitable des йcrits patriotiques de l'йpoque. "A peine la premiиre brigade achиve-t-elle de se dйployer, qu'elle se trouve face а face avec l'infanterie ennemie; au mкme instant, le gйnйral Brayer a son cheval tuй sous lui, pendant qu'il donne ses ordres d'attaque au 1er rйgiment de ligne. Mettant aussitфt l'йpйe а la main, il va ordonne de sonner la charge, mais le feu ennemi redouble. Le commandant de la 1ere brigade, frappй а mort, tombe а cфtй de son aide de camp qui vient lui aussi d'кtre atteint mortellement. Au moment de rendre le dernier soupir, l'infortunй gйnйral se fait apporter le drapeau du 1er de ligne, afin de mourir en regardant ce symbole de la patrie ."

Sa carriиre est dйtaillйe sur une page qui lui est consacrйe.

Photo Parisienne (Paris)

Marius Amedйe de Bermond de Vaulx

Nй le 24/1/1838, Saint Cyrien de la promotion de l'Indoustan (1857/1859), il est nommй Sous Lieutenant le 1/10/1859, au 18e bataillon de chasseurs.

Envoyй en campagne au Mexique, il est promu Lieutenant le 13/8/1865 et rejoint le 7e bataillon. Il est ici а droite photographiй au Mexique а Guadalajara, peu de temps avant d'кtre dйcorй de l'ordre de Notre Dame de la Guadalupe, que l'on voit portй а gauche, de retour en France.

Il est promu Capitaine le 10/8/1870 et rejoint le 20e bataillon. Durant la guerre de 70, le bataillon est engagй а Rezonville et contribue а l'attaque du ravin de la Grйyиre qui repousse la brigade prussienne du gйnйral Wedell. Brйmond de Vaux est tuй lors de l'engagement :
"Le 20e bataillon de chasseurs accourt au pas de gymnastique, prйcйdent la division de Cissey. Pendant une dizaine de minutes, un feu rapide de l'effet le plus terrible s'engage alors entre les deux partis, qui sur certains points, sont sйparйs seulement par une distance de moins de cinquante metres. A aussi courte distance, toute diffйrence disparaоt entre le fusil а aiguille et le chassepot et chaque balle porte. Une vйritable masse de plomb passe sur nos soldats qui tantфt couchйs, tantфt debout, gagnent toujours du terrain. Un feu йpouvantable part sans relвche des premiers, mais l'acharnement des combattants est tel, que les survivants se prйcipitent par dessus les cadavres de leurs camarades, pour les venger et continuer la lutte. La fumйe est si йpaisse que l'on distingue а peine les rйserves de l'ennemi de l'autre cфtй du ravin et ses tirailleurs embusquйs derriиre les javelles de blй, du cфtй du ravin occupй par nos troupes. Le 20e bataillon de chasseurs est sans cesse le plus ardent а la mйlйe, mais dйjа la mort a fait de cruels ravages dans ses rangs. le capitaine de Bermont de Vaulx est tombй. (D de Lonlay - Franзais et Allemands)".

Photos Sacarau (Toulouse) et Octaviano de la Mora (Guadalajara)

Aprиs Rezonville, les Franзais se regroupent et attendent l'attaque des Allemands sur les positions Saint Privat/Amanvilliers/Gravelotte, face а l'ouest. Il sont attaquйs par toutes les forces allemandes regroupйes (180.000 hommes) qui s'interposent sur la route de Vedrun. La bataille est longtemps indйcise, mais la prise du village de Saint Privat bouscule la droite franзaise, qui doit retraiter а Metz. Les Prussiens ont perdu 20.000 hommes (contre 13.000 franзais), mais il rйussisent а enfermer Bazaine dans Metz.

Auguste Benjamin Aimй Delherbe

Officier sorti du rang, Delherbe a servi au 4e bataillon de chasseurs а pied en Crimйe comme Lieutenant (nommй le 13/10/1849).

Il est promu Capitaine le 28/4/1855 et rejoint le 20e bataillon de chasseurs. Il sert alors en garnison а Rome (ici sur la photo), puis au Mexique, avant de faire la campagne de 1870. Durant celle-ci, il prend le commandement du bataillon le 15/8 aprиs la mort du commandant de Labarrиre а Borny (voir ci dessus) et le conduit au feu а Rezonville oъ il s'illustre devant le ravin de la Greyиre.

Lors de la bataille de Saint Privat, deux jours plus tard, le bataillon est chargй du soutien de deux batteries. "Vers 11 h. 30, le canon se fait entendre sur notre ligne tout entiиre avec une grande violence; l'ennemi vient de prendre l'offensive. Le bataillon prend les armes а la hвte et reзoit l'ordre de se porter en soutien de batteries, laissant les sacs, les bagages et le camp dressй, sous la garde des hommes malingres et du vaguemestre. Le bataillon est fractionnй en deux parties. La premiиre, commandйe par le capitaine Delherbe. comprend les 1e, 2° et 3e compagnies; la deuxiиme, commandйe parle capitaine adjudant-major Leclиre, comprend les 4e et 5e compagnies ; chacune de ces fractions protиge une batterie. La batterie soutenue par le capitaine Delherbe s'йtablit vers la gauche, en avant d'Amanvillers, un peu en avant du chemin de fer. Aprиs une heure d'une violente canonnade, la batterie soutenue par le capitaine Delherbe est anйantie ; une autre la remplace ; malgrй des prodiges de valeur, elle subit bientфt le mкme sort. Les attelages sont dйtruits et il faut des chevaux de la rйserve pour emmener les piиces. Les chasseurs, exposйs а une grкle inouпe de projectiles, restent accroupis, а droite et а gauche des piиces, dans les sillons sans pouvoir tirer sur un ennemi qu'ils n'aperзoivent mкme pas. Plus de 60 bouches а feu йcrasent de leur feu l'emplacement que viennent d'abandonner nos batteries; beaucoup de chasseurs sont hors de combat, et les trois compagnies sont forcйes de se retirer dans la tranchйe du chemin de fer qui les abrite un peu du feu d'artillerie partant du bois de la Cusse qu'on avait nйgligй d'occuper. Il est 4 heures, le feu continue sans aucun progrиs de part et d'autre. Plusieurs fois les Prussiens essayent de dйboucher du bois, mais une fusillade meurtriиre les y fait rentrer chaque fois qu'ils essayent de se porter sur Amanvillers. A 7 heures, le capitaine Delherbe fut tuй dans la tranchйe du chemin de fer d'un йclat d'obus dans le ventre. " (Rapport du bataillon).

Il est enterrй au cimetierre militaire d'Amanvilliers .

Photo Frat. d'Alessandri (Rome)

Laurent Victor Edmond Macquaire

Saint Cyrien de la promotion de 1844, il fait la premiиre partie de sa carriиre au 33e rйgiment d'infanterie. Promu Capitaine le 21/9/1854, il sert au 8e bataillon de chasseurs entre 1856 et 1862 et se distingue а Magenta oщ son bataillon prend la redoute autrichienne dйfendant le pont de chemin de fer devant le village.

Nommй Chef de bataillon le 12/8/1862, il est nommй au 84e rйgiment d'infanterie, dont il porte ici l'uniforme. Il prend ensuite le commandement du 12e bataillon de chasseurs en 1864 qu'il conduit pendant 4 ans en Algйrie, notamment durant la campagne de Kabylie.

Promu Lieutenant Colonel en dйcembre 1869, il est nommй au 3e rйgiment de tirailleurs algйriens. Au dйclanchement de la guerre de 70, il est au 15e rйgiment d'infanterie. Le rйgiment est attachй au 4e corps d'armйe, dans la division de Lorencez. Il est engagй а Borny, puis Rezonville et beaucoup plus serieusement le 18 aout а Saint Privat.
"Vers 1heure de l'aprиs midi, le rйgiment se dйploie en seconde ligne entre le village d'Amanvilliers et la ferme de Montigy la Grange. Quoique couchйs, nos bataillons souffrent considйrablement du feu de 80 piиces de canon braquйs contre eux. Mais l'ennemi ne peut faire aucun progrиs. Nos vaillants soldats restent de longues heures impassibles sous une pluie de projectiles et tiennent partout leurs positions avec la plus grande fermetй. A 4 heures tous les officiers supйrieurs du 15e sont hors de combat et le rйgiment est commandй par le capitaine adjudant major. [. ] Le corps entier a fait noblement son devoir, mais s'il s'est couvert d'une gloire incomparable, c'est au prix des plus durs sacrifices ; la mort a largement moissonnй dans ses rangs. 540 sous officiers et soldats sont hors de combat. Le Colonel a йtй mortellement atteint et cinq autres officiers ont payй de leur vie leur dйvouement а la patrie, dont le Lieutenant Colonel Macquaire " (Historique du rйgiment).

Photo Bureau (Paris)

Sous Lieutenant le 23/2/1856, il est nommй au 65e rйgiment d'infanterie.

Il participe а la campagne d'Italie, а la suite de laquelle il est promu Lieutenant le 5/7/1859.

Il est promu Capitaine en 1870, juste avant le dйclanchement de la guerre de 70. Le rйgiment est engagй devant Metz, sous le commandement du colonel Sйe. Lors de la bataille de Saint Privat, le 65e RI est engagй devant Amanvilliers et doit subir un feu d'artillerie terrible des prussiens.

Lors de la bataille, le capitaine de Ferluc est tuй par un obus.

Regroupйe а Chalons, l'ancienne armйe d'Alsace est renommйe Armйe de Chalons. Mac Mahon qui la commande est chargй de secourir Metz. Lors de la marche, son 5e corps est surpris а Beaumont par les troupes allemandes qui ont pu кtre libйrйes du siиge de Metz. Les Franзais sont sйvиrement battus.

Louis Charles Auguste Morand

C'est le fils du gйnйral Morand qui s'illustra sous le Premier empire. Il est nй le 20/12/1813 а Mayence. il a fait Saint Cyr dans la promotion d'Isly (1843-1845).
Capitaine le 30/12/1852 du 2e rйgiment de Zouaves, il est nommй aide de camp de l'Empereur, tenue dans laquelle il est photographiй ci contre par le Gray au camp de Chalons en 1856.

Chef de bataillon le 13/7/1858 au 2e rйgiment de Zouaves, il commande son bataillon lors de la campagne d'Italie et se distingue lors de la prise de Magenta, action pour laquelle le drapeau du rйgiment est dйcorй. Il se distingue une nouvelle fois а Solfйrino et est nommй officier de la Lйgion d'Honneur. En 1862, son bataillon est envoyй au Mexique et il йchoue devant le premier assaut de Puйbla. Nommй Lieutenant Colonel le 21/12/1862 au 34e rйgiment d'infanterie, il retourne en France.

Colonel du 21e rйgiment d'infanterie le 6/3/1867, c'est dans ces fonctions qu'il est engagй en 1870. Il se distingue brillament le 6 aout а Froeschwiller. Nommй Gйnйral de brigade le 25/8/1870, il est blessй le 30/8/1870 lors de la bataille de Beaumont et meurt le 9 septembre de ses blessures. "Au moment oщ le 21e RI allait se former entre Varniforet et la Thibaudine, le jour de la bataille de Beaumont, il est accablй par le feu des prussiens embusquйs а 100 metres de la route, dans la foret de Dreulet. Les hommes se placent dans les fossйs de la route. Un bataillon du 3e de ligne s'avance derriиre eux drapeau dйployй et tambours battant la charge, mais en vain. Le 21e est remenй en arriиre. Les officiers restйs а dйcouvert sur la route furent tous atteints par les balles ennemies. le colonel Morand qui avait йtй nommй gйnйral trois jours avant fut blessй а mort " (centenaire de Saint Cyr 1808-1908)"

Jean Pierre Ferdinand de Belhague

Il est Colonel du 11e rйgiment d'infanterie depuis le 5/5/1864.

Le 30/8/1870, le 5e corps d'armйe, dont fait parie le 11e RI, est surpris par les Prussien а Beaumont. "Au premier coup de canon, le 11 e sauta sur ses armes. Faisant preuve d'йnergie et d'initiative, le colonel de Bйhagle. qui n'a pas quittй sa tente depuis le matin, et qui, manquant de vivres, a partagй dans la matinйe le cafй noir de son ordonnance, prend le commandement de toutes ces troupes йparses. Le 11 e. dont les campements йtaient les plus йloignйs de l'ennemi, se forma immйdiatement en bataille. En avant, le 11e. s'йcrie le colonel de Bйhagle d'une voix tonnante, et, sans tenir compte de l'infйrioritй numйrique, sans calculer combien les chances sont inйgales, ce brave officier supйrieur s'йlance а la tкte des siens, qui le suivent rйsolument. Malgrй la pluie de fer qui s'abat sur lui, le 11 e gagne du terrain en avant ; seul, il est exposй а l'armйe allemande tout entiиre pendant les mouvements prйparatoires des autres rйgiments de la division, car il se trouve immйdiatement prкt а rйsister aux colonnes prussiennes et prкt а se sacrifier pour sauver l'armйe. Visant а genou ou couchйs, les soldats du 11 e tirent avec le plus grand sang-froid et а coup sыr dans les noires et profondes masses qui descendent des collines ; leurs balles fouillent si bien les rйgiments prussiens, que ceux-ci, malgrй leur supйrioritй йcrasante, reculent et vont se dissimuler а la lisiиre des bois. En quelques instants, une batterie allemande d'avant-garde perd 24 chevaux et 26 canonniers; 2 bataillons du 86 e Pomйranien sont dйcimйs et lвchent pied sous la grкle de balles que font pleuvoir sur eux nos hйroпques fantassins. Mais, si les assaillants subissent des pertes sensibles par le feu de nos chassepots, leur nombreuse et redoutable artillerie nous couvre de projectiles. Le 11 e de ligne, йcrasй par la supйrioritй numйrique de l'ennemi et par la grкle d'obus qui fait rage sur lui depuis une heure et demie, cиde le terrain, mais pied а pied, et ne bat dйfinitivement en retraite que lorsqu'il se voit menacй d'кtre dйbordй tout а la fois sur sa droite et sur sa gauche. I.e lendemain, en ramassant les morts sur le champ de bataille, on trouva des soldats du 1I e qui avaient йtй frappйs par les balles prussiennes а plus de 500 mиtres en avant de leurs campements.
Dиs le dйbut de l'action, le colonel de Bйhagle, aprиs avoir rйussi а enlever son Rйgiment, s'йtait placй sur la premiиre ligne de ses tirailleurs. Il venait de donner а un sous-lieutenant d'infanterie l'ordre de faire avancer les piиces qui se trouvaient dans la vallйe de Dame-Pouce, lorsqu'une balle partie а 500 mиtres des environs de la Maison-Blanche lui traversa le foie et les reins. Ce brave officier, mortellement atteint, eut encore la force de crier, au moment oщ ses sapeurs, groupйs autour de lui, l'emmenaient а l'ambulance. « Ne vous occupez pas de moi. « Allons, mes enfants, soutenez l'honneur du Rйgiment! Courage! « courage. ». Transportй а l'ambulance de Beaumont, le colonel de Bйhagle y mourut le lendemain, et les Prussiens rendirent les honneurs militaires а son convoi, escortй par un soldat du 11e, le bras en йcharpe, qui avait demandй comme unique faveur de porter l'eau bйnite pour la sйpulture de son chef bien-aimй. M. de Bйhagle йtait un intrйpide soldat. Chef de bataillon а Solfйrino, il йtait allй avertir, au pйril de sa vie, le quartier-gйnйral que l'armйe franзaise avait devant elle toute l'armйe autrichienne, et ce fut par miracle qu'il йchappa aux Autrichiens, qui tirиrent sur lui, а son retour, des centaines de coups de fusil, comme des chasseurs sur un liиvre. Il se laissa glisser de son cheval comme s'il eыt йtй atteint, et rejoignit son bataillon en suivant la berge d'un canal dessйchй. Aussi bon que brave, il йtait adorй de ses officiers et de ses soldats, qui pleurиrent eu lui un chef aussi distinguй par ses belles qualitйs militaires que par son caractиre aimable et sa bienveillante sollicitude pour tous ses subordonnйs. A Sarrebourg, pendant que, selon ses propres paroles, « nous fuyions comme des misйrables. devant l'envahisseur, on le voyait mangeant un morceau de pain noir sur son cheval, encourageant ses soldats harassйs en les appelant "ses entants" d'une voix si sympathique qu'ils redoublaient d'efforts pour marcher encore, а la priиre de celui qu'ils aimaient comme un pиre
(historique du 11e rйgiment d'infanterie)".

Photos Durand (Lyon) et Chamussy (Chambйry)

Aprиs la dйfaite de Beaumont, Mac Mahon renonce а sa marche vers l'est et tente de se regrouper. Mais l'avance des Prussiens est plus rapide et ils parviennent а encercler l'armйe franзaise а Sedan. En dйpit de tentatives pour briser l'encerclement (а Bazeilles, puis а Floing). Les Franзais doivent capituler et plus de 100.000 hommes sont capturйs, avec l'Empereur. Le sort de la bataille n'a jamais fait de doute, mais l'armйe franзaise montre qu'elle est capable de sacrifices, notamment de sa cavalerie qui se fait dйcimer dans des charges а Illy et Floing.

Les pertes des charges de cavaleries de Floing et d'Illy sont dйcrites sur une page spйciale .

Antoine Louis Liйdot

Elиve а l'Ecole Polytechnique le 01/11/1828, il choisit l'artillerie.

Il fait les campagnes de Morйe (1833), d'Algйrie (1839-42) oщ il y est blessй le 04/04/1841, de Crimйe (1854-1855) et d'Italie (1859).

Il est promu Colonel le 30/6/1859, uniforme dans lequel il est ici photographiй, probablement comme directeur de la capsulerie militaire а Paris.

Il devient Gйnйral de brigade le 27 /02/1868, il est affectй avant la guerre au comitй de l'artillerie.

En 1870, il sert а l'armйe du Rhin et puis de Chвlons comme commandant de l'artillerie du 5e Corps. Il est tuй а Sedan le 1er septembre 1870. "Vers 7h30 le gйnйral de Wimpfen ayant pris le commandement de l'armйe nous quitta, le gйnйral Liйdot demeura avec nous. Tous nous йtions а pied dans l'intйrieur du camp retranchй attendant que le moment d'agir s'offre а nous, mais continuant а y recevoir le feu de l'ennemi sans pouvoir y rйpondre. On rangea et on redressa le mieux possible pour les dйfiler les avants trains et les caissons des trois batteries restйes en batterie dans les retranchements. Ce fut en donnant а un conducteur de derriиre d'un caisson une indication tendant а ce but que le gйnйral Liйdot. qui pendant toute la campagne avait dйployй la plus intelligente activitй et qui а Beaumont-Mouzon avait donnй а toute l'artillerie l'exemple du plus brillant courage, eut les deux jambes brisйes par un obus qui l'avait atteint aprиs avoir emportй la tкte du conducteur auquel il s'adressait. L'йmotion fut bien vive en voyant ce chef aimй, ce coeur loyal, frappй ainsi au milieu de nous tous d'un coup mortel. Son aide de camp, le capitaine Gibouin et le capitaine Pla, aidйs de quelques servants, l'emportиrent dans une ferme voisine oщ il eut encore l'energie de dicter au capitaine Coudren l'ordre par lequel il remettait le commandement de l'artillerie du 5e corps. Heureux peut кtre d'une si grande fin, heureux aussi de ne pas assister au dйsastre que son esprit eclairй entrevoyait а quelques heures de distance, il rendit sans plainte sa belle вme а Dieu ." (rapport sur la bataille de Sedan de la reserve de l'artillerie du 5e corps d'armйe).

Photo Dagron (Paris)

Georges Gaston Babut

Aprиs avoir fait Saint Cyr entre 1851 et 1853 (promotion de l'Aigle), il est nommй sous lieutenant au 5em rйgiment lйger. Il part dиs 1854 en Orient et participe а toute la campagne, notamment а l'assaut du fort de Malakov.

Nommй lieutenant le 6/5/1855, son rйgiment est redйnommй 80e rйgiment d'infanterie а la suppression des rйgiments lйgers. Il revient en France avec la croix de la lйgion d'honneur, la mйdaille britannique et la croix Turque du Medjidiй.

Capitaine le 24/5/1859, il part en Italie de 1859 а 1860. Son rйgiment y retourne en 1867 pour protйger les possessions du Pape des visйes de l'Italie. Il y reзoit la croix de Mentana. De 1862 а 1868, il est capitaine adjudant major du 80e RI.

A la veille de la guerre de 70, il est nommй chef de bataillon du 72e RI.

Il est blessй mortellement а la tкte de son bataillon sur la crкte du calvaire d'Illy а la bataille de Sedan, le 1/9/1870.

Photo Faucher (Tulle)

Sous officier sorti du rang, Minary a fait toute sa carriиre au 1er rйgiment de zouaves, y gagant ses galons d'officier et ses dйcorations en Crimйe, en Italie et au Mexique.

Il a йtй blessй deux fois au cours de sa carriиre.

Capitaine adjudant major en 1870, il est nommй Chef de bataillon aprиs la bataille de Woerth pour remplacer les pertes cruelles du rйgiment, notamment dans le corps des officiers.


Mis а la tкte du troisiиme bataillon lors de la rйorganisation du rйgiment au camp de Chalons, il est griиvement blessй aux premiиres heures de la bataille de Sedan et meurt de ses blessures17 jours plus tard.

Photo Thйvenot (Paris)

Albert Jean Baptiste Guillaume

Lieutenant d'artillerie en octobre 1867, Guillaume est ici photographiй alors qu'il suit les cours de l'йcole de cavalerie de Saumur en 1868.

Au dйclanchement de la guerre de 70, il est affectй а la 19e batterie (de mitrailleuses) du 2e rйgiment d'artillerie. Cette batterie, attachйe а la 3e division du 5e corps d'armйe, fait la campagne de Sedan.

Elle est une premiиre fois vigoureusement engagйe а la bataille de Beaumont. Puis le 1/9/1870 а Sedan. L'historique du rйgiment indique. "Aprиs une reconnaissance rapide, la batterie fut amenйe hors du bois de la Garenne et fut йtablie face du cфtй opposй а la place, sur une ligne oblique par rapport а la route qui mкne de Floing а Illy et entre deux taillis formant bastions, dans lequels se trouvait dйjа de l'infanterie. C'est dans cette position excellente que nous avons passй toute la journйe а tirer soit sur l'infanterie ou la cavalerie qui essayait de se montrer hors des villages, soit sur une batterie d'environ 80 piиces qui, lorsque nous arrivвmes, avait dйjа commencй а se placer entre Floing et Illy, en se formant sur la droite en batterie. Nos batteries furent exposйes а un feu terrible. [. ] Vers 11h les piиces ne sont plus quа trois servants et а deux chevaux ; elles ont йpuisй chacune leurs avant trains et trois caisson s."

C'est durant cette action que Guillaume est sйvиrement blessй. Son calvaire est lui aussi dйcrit dans l'historique du rйgiment. "Parmi les derniers arrivйs а l'ambulance d'Illy, nous cherchons а reconnaоtre le lieutenant Guillaume ; une autre ambulance l'avait recueilli. Il avait un bras cassй et une cuisse dйtachйe du tronc. Contre toute espйrance, on voulut tenter l'amputation, mais il ne tarda pas а succomber ."

Photo le Roch (Saumur)

Pierre Antoine Emile Parmentier

Nй le 1/5/1833 а Barr en Alsace, il est Saint Cyrien (1842-1844) et a fait l'йcole d'йtat major, de la promotion de 1847.

Peu aprиs sa nomination comme Lieutenant. il est envoyй au corps expйditionnaire de Rome en 1849, aide de camp du gйnйral Chadesson, commandant une brigade d'infanterie. Il va rester en Italie durant une longue partie de sa carriиre, attachй au corps d'occupation de Rome. Il se fait photographier par l'atelier d'Alessandri, cйlиbre photographe romain, alors qu'il est Capitaine. en grande tenue d'officier d'йtat major.

Aprиs sa nomination comme Chef d'escadron le 12/8/1864, il est nommй attachй militaire а Rome.

Aprиs prиs de vingt ans de prйsence en Italie, la guerre de 1870 le rappelle en France. Il est nommй а l'йtat major de la 2e division d'infanterie du gйnйral Liйbert (7e corps d'armйe). Le 1/9/1870 lors de la bataille de Sedan, sa division est trиs activement engagйe sur Illy et Floing et le commandant Parmentier est mortellement blessй lors de l'engagement.

Il meurt de ses blessures le 6/9/1870

Photo d'Alessandri (Rome)

Enfermйe dans Metz, l'armйe de Lorraine tente plusieurs sorties. Le 31 aout а Noisseville, puis а Ladonchamps. Mal conduites et somme toutes sans espoir, elles йchouent toutes et obligent l'armйe а capituler le 27 octobre, livrant 173.000 hommes aux Prussiens.

Bernard Marie de Vaudrimey Davout

Fils du gйnйral du mкme nom, de Vaudrimey Davout est nй en 1839.
Ancien de l'йcole d'йtat major, il est Capitaine depuis le 13/8/1865. Juste avant la guerre, il a servi en Italie, а l'йtat major du corps d'occupation franзais de Rome, ce qui nous vaut cette photographie prise а Rome oщ il arbore la croix de Pie et la mйdaille de Mentana.

En 1870, il est attachй а l'йtat major du 3e corps d'armйe et participe aux batailles de Rezonville et de Saint Privat oщ il se distingue en ramenant en avant les chasseurs du 7e bataillon un instant en retraite devant le bois de Gйnivaux.

Lors de la bataille de Noisseville, son destin tragique vient contredire la lйgende comme quoi les officiers d'йtat major occupaient des postes peu exposйs lors des combats. "Depuis huit heures et demie du matin, le marйchal Lebњuf, superbe de bravoure, ayant а ses cфtйs, le vieux Changarnier, et derriиre lui tout son йtat-major, se tient en premiиre ligne sur la route de Sarrelouis, prиs de l'auberge de l'Amitiй, sous le feu des obus, qui se croisent sur lui, venant de droite et de gauche, de Retonfey et de Servigny. Le commandant en chef du 3e corps, portant sur sa tunique la plaque de grand-croix de la Lйgion d'honneur et la mйdaille militaire, est lа, sur la route, immobile а cheval, regardant les masses prussiennes, qui s'avancent de tous cфtйs sur Noisseville. Les obus tombent tout autour de lui, faisant voler par gerbes les cailloux et la terre durcie de la chaussйe.On presse ce vaillant homme de guerre de se retirer. La position n'est plus guиre tenable. « Messieurs, rйpond le marйchal а ses officiers, ceci vous regarde; mettez pied а terre, je vous prie. Quanta moi, je reste а cheval pour que l'ennemi et nos soldats me voient bien. » Et, en effet, pendant plus de deux heures, il reste, sans bouger, comme une vйritable statue йquestre, avec son fanion tricolore que porte le jeune marйchal des logis, Louis de Cassagnac, plantй а cфtй de lui. Il semble vouloir, par une belle mort de soldat, racheter les torts irrйparables du ministre de la guerre.
L'ennemi, dont la vue de cette troupe d'officiers et du fanion tricolore a йveillй l'attention, reconnaоt l'йtat-major d'un marйchal de France et concentre sur ce point le feu de plusieurs batteries. La grкle d'obus redouble. Plusieurs officiers ont la prйcaution de se tenir en dehors de la chaussйe, dans les champs, oщ la terre assez molle se laisse pйnйtrer par les. projectiles ennemis, qui s'enterrent au lieu d'йclater. Moins avisй, le capitaine d'йtat-major de Vaudrimey se trouve sur la route, causant avec le commandant Mauzon, quand un obus, tombant а ses pieds, sur le sol durci de la chaussйe, йclate sous sa monture. Le capitaine se renverse, est entraоnй pendant quelques pas et tombe de cheval. On court а lui, on le relиve ; un йclat du projectile l'a frappй mortellement au-dessus du poumon droit. On transporte aussitфt le blessй а l'auberge de l'Amitiй, ou il meurt un instant aprиs.C'йtait un officier d'avenir. Le capitaine de Vaudrimey avait а peine trente et un ans. Il allait se marier. " (Franзais et Allemands, D de Lonlay)

Photo Alessandri (Rome)

Claude Jules Isidore Manиque

Nй en 1812, il fait l'йcole de Saint Cyr en 1830-1832 et en sort second avant de faire l'йcole d'йtat major.

Il a une carriиre brillante. Chef d'Escadron le 24/11/1854, il est officier de la Lйgion d'Honneur, а l'Etat-Major de la 2e Division d'Infanterie de la Garde Impйriale ; Lieutenant-Colonel le 10/05/1859 il est chef d'Etat-Major de la Division de Cavalerie du 1er Corps d'Armйe.

Nommй C olonel le 14/1/1863, il est sous-chef d'Etat-Major Gйnйral du Corps Expйditionnaire au Mexique. Dans ses mйmoires, le gйnйral du Barail йcrit de lui. "Le colonel d'Auverge avait pour second le lieutenant colonel Manиque. un de mes compagnons d'arme d'Afrique, un ami que j'йtais heureux de retrouver et qu'apprйciait beaucoup le gйnйral Pelissier. C'йtait un officier d'un rare bon sens, d'un parfait esprit de justice et d'impartialitй, qui, sans empiйter sur les attributions d'autrui, exercait une influence heureuse et fйconde ".
Il devient ensuite chef de l'йtat major du corps expйditionnaire et est nommй Commandeur de la Lйgion d'Honneur le 2 juillet 1863. En 1865, il est chef du bureau des cartes et des plans au ministere de la Guerre, puis il devient chef d'йtat major d'une division d'infanterie de la Garde Impйriale.

Il est nommй Gйnйral de Brigade le 2 aoыt 1869. En 1870, il est chef de l'йtat major du 3e Corps d'armйe et est blessй mortellement par un eclat d'obus le 1er septembre 1870 а la bataille de Noisseville (devant Metz), dans des cisctonstances assez similaires а celles du capitaine de Vaudrimey (vois notice ci dessus).

Emile Armand Gibon

Nй а Quimper le 15/9/1813, fils d'un officier, il est engagй volontaire au 41e rйgiment d'infanterie en 1831 et prend part а la campagne de Belgique.

Nommй officier en 1836, il sejourne 15 ans en Algйrie oщ il a plusieurs fois l'occasion de s'illustrer en servant aux tirailleurs algйriens. C'est avec cette arme qu'il a aussi servi en Crimйe, et a brillament participй aux batailles de l'Alma et au siиge de Sйbastopol oщ il a reзu la croix d'officier de la Lйgion d'Honneur en mars 1855 et a йtй blessй lors de la prise du mamelon vert. Chef de bataillon au rйgiment provisoire de tirailleurs algйriens lors de la campagne d'Italie. Il s'illustre а Turbigo et est blessй а Magenta le 4/6/1859, puis combat а Solfйrino comme Lieutenant Colonel au 70e RI. A la suite de cette campagne, il sert trois ans comme Lieutenant Colonel du 1er rйgiment des Grenadiers de la Garde Impйriale.

Gibon est nommй Colonel en 1863 au 25e rйgiment d'infanterie, poste qu'il occupe sur ce clichй pris vraisemblablement entre 1865 et 1867 et dont il est toujours titulaire au dйbut de la guerre de 1870.

Engagй au sein du 6e corps de l'armйe de Metz, Gibon conduit brillament son rйgiment а Rezonville oщ il a un cheval tuй sous lui. Deux jours plus tard а Saint Privat, son rйgiment se distingue а nouveau dans la dйfense du village submergй par les prussiens. En raison de son action durant ces deux jours, il est promu Gйnйral de Brigade le 26/9/1870 lors du siиge de Metz.

Il s'illustre une derniиre fois le 7 octobre lors du combat de Ladonchamps, devant le village de Bellevue. "Devant une aussi valeureuse offensive, les Allemands ont reculй en dйsordre. Les troupes du gйnйral Gibon les poursuivent vivement jusqu'en vue du camp retranchй de Sйmйcourt. Mais l'alarme a йtй donnйe et les tranchйes sont bondйes de casques а pointe et de schakos а croix blanches. De ces ouvrages part une fusillade incessante. On est arrivй а moins de 300 mиtres des retranchements ennemis. A ce moment la situation de nos troupes est des plus pйrilleuse. Non seulement celles ci trouvent devant elles le feu des batteries ennemies, ainsi que celui qui part des tranchйes, mais encore elles ont а faire face а la fusillade dirigйe sur leur gauche. N'importe. Il n'y a pas а reculer. Un instant, le brave gйnйral Gibon qui se trouvait au milieu du 26e de ligne, voyant ses hommes hйsiter devant ce vйritable ouragan de fer et de feu, s'йlance en avant en leur criant ces mots sublimes. "N'ayez pas peur, mes enfants, je vous servirait de gabion !" L'hйroпque soldat tient parole et, quelques instants plus tard, il tombe griиvement blessй d'une balle а l'avant bras et son cheval est tuй. (Franзais et Allemands, D de Lonlay)". Blessй d'une balle dans le pliant entre le bras gauche et le cou, il meurt le 19 octobre suivant.

"Encore un trйpas glorieux. Le brave gйnйral Gibon, promu il y a moins d'un mois а ce grade, a succombй aux suites de la blessure qu'il a reзue le 7 а l'attaque de Ladonchamps. C'йtait une nature йnergique, un coeur trempй d'acier. Il commandait cet admirable 25e de ligne qui a laissй tant de ses braves sur tous nos champs de bataille. Les funйrailles du gйnйral Gibon ont йtй cйlйbrйes а l'йglise de Woippy, au milieu d'un grand concours de camarades. La population toute entiиre suivait le cercueil, s'associant а la douleur commune. Le curй de Woippy, dans une allocation touchante et bien inspirйe, a jetй quelques fleurs sur cette tombe si tristement et prйmaturйment ouverte (Le Voeu National, 23/10/1870)"

Photo Prevot (Paris)

Charles Louis Marie Tasset

Nй le 30/10/1846, Tasset est Saint Cyrien de la promotion d'Oajaca (1864-1866). Nommй Sous Lieutenant le 1/10/1866, il rejoint le 7e bataillon de chasseurs а pied.
En 1869, il est nommй au bataillon des chasseurs а pied de la Garde dont il porte ici l'uniforme quelques mois avant le dйbut de la guerre franco prussienne.

Durant les combats autour de Metz, Tasset est blessй une premiиre fois а Rezonville, le 16/8/1870, alors que le bataillon des chasseurs de la Garde est engagй vers le bois des Oignons. Sa blessure est nйanmoins sans grande gravitй est il peut reprendre sa place dans le bataillon en йtant promu Lieutenant .

C'est le 7/10/1870 lors de la bataille de Ladonchamps que Charles Tasset rencontre son destin. Lors de la prise du hameau de Bellevue, le bataillon subit des pertes importantes. "Au milieu du combat, le Lieutenant Tasset tombe frappй mortellement ; ses hommes le placent contre le revers d'un fossй. A cette vue la capitaine Ropert qui l'a eu dans sa compagnie comme sous lieutenant et qui lui porte une vive affection, se penche sur lui pour l'embrasser. Au mкme instant, une balle ennemie le couche raide mort sur le corps de ce jeune lieutenant. Celui-ci malgrй ses souffrances atroces (il a l'йpine dorsale brisйe), conserve sa gaitй et son calme et dit а ses camarades qui l'entourent. " Je donne ma montre au capitaine Langbein et les mille francs qui sont dans ma ceinture seront distribuйs aux hommes de ma compagnie". On le fait transporter aux avants postes oщ il meurt en arrivant. " (D de Lonlay - Franзais et Allemands).

Photo Mevius (Rennes)

Officier sorti du rang, Edouard Hodan a йtй nommй Sous Lieutenant au 7e rйgiment d'infanterie le 23/9/1855 alors qu'il servait en Crimйe. Il a servi avec son Rйgiment а Rome, mais n'a pas fait parti des bataillons de guerre envoyйs au Mexique. Il a йtй promu Lieutenant le 21/1/1863.

Quelques jours aprиs le dйclanchement de la guerre, le 24/7/1870, il est nommй Capitaine. Il est mortellement blessй lors du combat de Servigny les 31/8 et 1er septembre 1870.

Le siиge de Paris (septembre 1870 - janvier 1871)

Aprиs le dйsastre de Sedan, le 13e corps d'armйe qui avait йtй formй а Paris et envoyй au secours de Mac Mahon, doit retraiter et rejoint dans Paris une armйe hйtйroclite, formйe de gardes nationaux de gardes mobiles et de corps francs. L'investissement de la ville par les Prussiens est effectuй а la mi septembre. Durant cette pйriode, les combats sont essentiellement le fait des Franзais qui tentent soit d'occuper quelques points stratйgiques (comme а Chatillon le 19 septembre, Villejuif le 23 septembre, Chevilly le 30 septembre et Bagneux le 13 octobre), soit de briser le blocus et sortir de la ville (comme а la Malmaison le 21 octobre et surtout lors des journйes de Champigny (du 30 novembre au 2 dйcembre). Toutes les tentatives se soldent par des йchecs et le 28 janvier 1871, Paris capitule.

Pierre Victor Guilhem

Nй а Saint Gйours (Landes) le 29/12/1815, c'est un engagй volontaire, promu officier au mйrite.

Il a servi comme officier au 55e rйgiment d'infanterie, en Afrique et en Crimйe, puis il dans la Garde Impйriale comme Lieutenant Colonel (1/3/1856) au 2e rйgiment des Grenadiers et s'est illustrй а Magenta. Promu Colonel le 16/6/1859, il est nommй au 90e rйgiment d'infanterie en remplacement de son chef de corps tuй durant la bataille. A la tкte du 90e, il se distingue ensuite а Solfйrino lors de la prise du village de Rebecco. Il revient d'Italie officier de la Lйgion d'Honneur.

Il est ici photographiй ici а gauche en 1862 alors que son rйgiment est en garnison а Nice et il porte les dйcorations qu'il a reзu lors de la campagne d'Italie. Entre 1865 et 1867, il commande le rйgiment de la lйgion йtrangиre au Mexique.

Promu Gйnйral de brigade en 1867 (photo de droite), lorsque la guerre de 70 йclate il commande la brigade d'infanterie des troupes du corps d'occupation de Rome.

Revenu en France, il est mis а la tкte d'une brigade du 13e corps d'armйe du gйnйral Vinoy. Il est tuй lors de la bataille de Chevilly le 30/9/1870. Son corps sera remis а l'armйe franзaise par les Prussiens et fera l'objet d'obsиques conduites par le gйnйral Trochu lors du siиge de Paris. Il est enterrй au cimetierre du Montparnasse а Paris.

Photos Ferret (Nice) et Provost (Alenзon)

Rodolphe Mowat dit Bedford

Nй le 14//3/1830 а Metz, Rodolphe Mowat est saint cyrien (promotion 1849-1851).

Officier des chasseurs а pied, il a servi en Crimйe, en Italie et au Mexique oщ il a йtй fait chevalier de la Lйgion d'Honneur le 20/11/1864 ("15 ans de services effectifs, sept campagnes, n'a cessй depuis la marche sur Monterey de faire l'avant garde de la colonne et a su triompher de difficultйs constantes "). Son portrait ci contre a йtй pris а Guadalajara, garnison de son bataillon (le 7e) au Mexique en 1866.

Au dйclanchement de la guerre de 1870, il est adjudant major au 4e bataillon. Pas engagй dans les premiиrs semaines de la campagne, il est nommй Chef de bataillon et affectй au 14e rйgiment d'infanterie provisioire, devenu 114e RI quelques semaines plus tard. Lors du siиge de Paris, le 13/10, il commande le bataillon lors d'une reconnaissance offensive sur Chвtillon et occupe les maisons voisines de la barricade qui coupe la principale rue, puis attaque sans succиe les maisons situйes sur la place de l'йglise.

A Champigny, le 30 novembre, le rйgiment sous le commandement du colonel Boulanger est engagй devant le parc de Coeuilly "A onze heure les Wurtembergeois sortent du parc et veulent exйcuter un retour offensid. Aprиs un moment d'hйsitation, nos soldats vaillements enlevйs par leurs officiers s'avancent au pas de chargeant baпonnette baissйe, foncent sur l'ennemi. Sans attendre le choc les Allemands tournent le dos. Le 114e arrive jusque sur la pente du ravion de Coeuilly, poursuivant de prиs les Wurtembergeois qui abandonnent la tranchйe abri, la redoute et nous laissent plus de 400 des leurs tuйs, blessйs ou prisonniers. Mais lа, accumulйs sur un espace restreint, nous sommes assaillis de face par la mitraille de la batterie de la grille, par la fusillade des crйnaux ; de flanc par les obus de Villiers, de la pointe de Coeuilly. Malgrй ce feu rapide de mousqueterie et d'artillerie, nos soldats font bonne contenance, quand tout а coup, de Mon Idйe s'йlancent plusieurs bataillons wurtembergeois. Notre droite menacйe d'кtre prise а revers recule, les bataillons, les compagnies se confondent, criblйs de toutes parts, nous sommes obligйs de rйtrograder. A midi et demi, le 1er bataillon venant du four а chaux arrive sur le plateau. Ces braves troupes enlevйes par leurs chefs, entrainent toute la ligne postйe derriиre la crкte et elles renouvellent l'attaque contre le parc de Coeuilly. Un feu rapide d'artillerie et de mousqueterie n'arrиte pas l'йlan de nos soldats. Ils enlиvent de nouveau l'ouvrage du plateau et bousculant tout devant eux, arrivent sur le bors du ravin de Coeuilly. Mais une deuxiиme fois cette accumulation de troupes offre une proie facile aux coups de l'ennemi. Plus de la moitiи des soldats est par terre, le commandant Mowat est tuй " (historique du rйgiment).

Photo Octaviano de la Mora (Guadalajara)

Pierre Hippolyte Publius Renault

Nй le 20/1/1807 а la Valette ce fils de militaire est un ancien de Saint Cyr. Il a bвti sa rйputation pour sa participation а la conquкte de l'Algйrie oщ il a servi dиs 1830, mais a aussi йtй officier de l'armйe espagnole lorsque la Lйgion йtrangиre fut cйdйe а ce pays vers 1835.
Accumulant les citations et les faits d'armes, il s’est illustrй dans toutes les йtapes de la conquкte, obtenant le surnom de « Renault de l’arriиre garde » et y rйcoltant plus de 5 blessures ("Il commandait deux magnifiques bataillons d'йlite composйs de voltigeurs et de grenadiers. Il йtait maigre, dйcharnй, pвle. On le voyait arriver le soir au bivouac, le dernier, йpuisй, sans voix, ayant ereintй trois ou quatre chevaux а courir partout oщ il y avait du danger, partout oщ il y avait du combat " - du Barail).

Dйjа Gйnйral de Division lors du coup d'Etat de Napolйon en 1851, sa carriиre s'йtend aussi durant l'Empire puisqu'il a servi en Italie et a йtй а plusieurs reprise gouverneur par intйrim en Algйrie. Sйnateur, Grand Croix de la Lйgion d’Honneur, au moment de la guerre franco prussienne, le gйnйral Renault йtait dйjа au cadre de rйserve. Rappelй а l’activitй en aout, il est mis а la tкte du 14 e corps d’armйe, devenu 2 e corps lors du siиge de Paris.

Lors de la premiиre journйe de la bataille de Champigny (30/11/1870), s’exposant sans mesure pour encourager de jeunes troupes, il fut griиvement blessй au combat de Villiers. « Un obus avait йclatй entre les jambes de son cheval et lui avait emportй le pied. L’amputation de la jambe avait йtй jugйe nйcessaire. Le gйnйral l’avait subie avec le courage d’un vieux soldat. Deux jours aprиs il succombait aux suites de l’opйration » « (Le Monde Illustrй – 17/12/1870).

"On le transporta chez lui. Il vecu quatre jours encore, sans mкme se douter qu'on lui avait coupй la jambe, entкtй а lire les journaux pour connaоtre les nouvelles, presque toujours en proie а un dйlire terrible dans lequel il accusait constamment le gйnйral Trochu qui йtait devenu sa bкte noire et le couvrait d'injures - Herisson)".

Il est mort а l'hфpital Lariboisiиre le 6/12/1870.

Adrien Prйvault est nй le 12/3/1836 dans l'Indre et Loire. Il fait l'йcole de Saint Cyr (promotion du Prince Impйrial 1855-1857) et rejoint le 2e rйgiment de Zouaves comme Sous Lieutenant .

Durant la campagne d'Italie, il est blessй а la bataille de Magenta d'un coup de feu а la fesse droite. En novembre 1861, il s'embarque avec son bataillon pour le Mexique et participe а la premiиre attaque de Puebla qui se solde par un йchec. Nйanmoins, а la suite de cette affaire, Prйvault est nommй Lieutenant (le 7/5/62).

Capitaine le 13/8/65, il est photographiй а Oran avec la dйdicace suivante. "Que cette image vous fasse penser quelquefois а un coeur qui vous est tout dйvouй ".
En avril 1870, il est lйgиrement blessй d'un coup de feu а la tкte devant Aпn Chaпr. Il rentre en France pour la campagne de 1870 et comme la plupart des officiers du 2e rйgiment de Zouaves, il est blessй lors de la bataille de Froeschwiller. Sa belle conduite durant la bataille lui vaut cependant la croix d'officier de la lйgion d'honneur (le 20/8/1870), distinction rare pour un officier subalterne.

Evacuй, il se remet de sa blessure et est nommй Chef de bataillon lors de la rйorganisation du 4e Zouaves le 1/10/1870 а Paris.

Il est nommй Lieutenant colonel du 42e de Ligne durant le siиge de Paris le 27/11/1870. A peine quelques jours aprиs sa nomination, il est tuй а la tкte de son rйgiment en chargeant le plateau de Coeuilly lors de la bataille de Villiers le 30/11/70. "Le 30/11/1870 le brave 42e de ligne, enlevй vigoureusement par son chef le LtColonel Prйvault. qui avait pris l'avant veille seulement le commandement, se prйcipite sur le plateau de Coeuilly, entrainant avec lui les tirailleurs postйs dйrriиre la crкte. Sans кtre arrкtй par un feu formidable d'artillerie et de mousquйterie, ils arrivent sur les bords du ravin. les Allemands sont repoussйs dans l'intйrieur du parc. Mais la mitraille fait rage ; le brave lieutenant colonel est mortellement frappй, prиs de la moitiй de l'effectif est par terre (centenaire de StCyr)"

Photo Klary (Oran)

Pierre Jean Maurin

Nй le 18/5/1828 а Montpellier, il dйbute tout d'abord une carriиre de sous officier et participe а la campagne de Crimйe

Il est promu officier, Sous Lieutenant. le 16/8/1862 au 7 e BCP. Il fait la campagne de Mexique et y est promu chevalier de la Lйgion d'Honneur le 15/8/1865 et c hevalier de la Guadalupe le 26/11/1867. Il est ici photographiй au Mexique durant la campagne.

Le 11/3/1868, il est promu Lieutenant et rejoint le 16e bataillon de chasseurs oщ il occupe les fonctions d'officier d'habillement.

Au dйclanchement de la guerre de 1870, il figure parmis les officiers restйs au dйpфt, mais les pertes de la premiиre partie de la guerre obligent le nouveau gouvernement rйpublicain а promouvoir des officiers. Maurin est alors nommй Capitaine et affectй au 15e bataillon de marche de chasseurs, crйй le 8/11/1870 а Besanзon et faisant partie du 24e corps d'armйe de l'armйe de l'Est.

Le 16 janvier 1871, le bataillon prend part au combat de Bethoncourt. "Il se dйployait sur la droite du village, pendant que le reste de la brigade йtait massйe en arriиre dans un bois. Vers trois heures, les 1e et 3e compagnies prennnent la tкte d'une colonne d'attaque dirigйe sur le village, et la bataillon entier reзoit bientфt lui mкme l'ordre de marcher. Mais dйjа les premiиres troupes engagйes ploient sous une grкle de balles, venant а la fois du cimetierre, du village et des hauteurs opposйes. Le 15e bataillon, а peine entrй en ligne, dut obйпr au signal de la retraite ; les chasseurs avaient fait preuve de beaucoup d'йlan. Quoique tardivement engagй, le 15e bataillon de marche avait fait des pertes sensibles. un officier tuй, le Capitaine Maurin (Historique des bataillons de chasseurs - Richard)".

Edgard Louis Pйricaud de Gravillon

Nй le 30/10/1836 а Epinal, cet officier est sorti de l'йcole d'йtat major en 1857.

Capitaine en 1860, il a servi а l'йtat major en Algйrie, et est chevalier de la Lйgion d'Honneur le 26/12/1864 (11 ans de service, 5 campagnes. A rempli avec distinctionles fonctions de chef d'йtat major de la colonne Liйbert ). La guerre de 1870 le trouve а Alger.

Il rejoint l'armйe de la Loire comme aide de camp du gйnйral Barry. Il est tuй le 9/11/1870 lors de l'assaut sur Coulmier. "L'intrйpide gйnйral Barry est descendu de cheval et, la canne а la main, l'air calme et la voix presque paisible : "Allons mes enfants. venez donc avec moi" crie-t-il aux mobiles de la Dordogne qu'il guide lui mкme а l'assaut de ces retranchements. Le Capitaine d'йtat major de Gravillon tombre prиs de son gйnйral, tuй d'une balle au front ." (Recits de l'invasion - journal d'un bourgoeis d'Orlйnas)

Photo Bertrand (Alger)

Les siиges des forteresses

Durant la guerre, les Prussiens ont eu а conquйrir ou assiйger les nombreuses places fortes qui dйfendent le pays. Les siиges de Belfort de Bitche et de Strasbourg ont particuliиrement marquй cette pйriode.

Jacques Auguste Constant Franзois Fievet

Capitaine. il commande une batterie d'artillerie du 13e RA en Crimйe. Il se distingue а Inkermann et il est promu Chef d'escadron en juin 1855. A cette date, il passe dans la Garde Impйriale et commande son artillerie dйtachйe en Crimйe.

Nommй Lieutenant colonel le 24/12/1858, il passe au 14e rйgiment а cheval, puis au rйgiment а cheval de la Garde Impйriale, position dans laquelle il se fait photographier ci contre.

Colonel le 27/12/1862 au 6e rйgiment pontonniers, il commande l'artillerie et les ponts du 1e corps d'armйe au dйbut de la guerre de 1870. Mis а disposition de la Place de Strasbourg, comme chef de l'artillerie, lors du siиge de la ville, il commande une sortie le 16 aout 1870 par la porte de l'Hopital. Pris sous une embuscade de soldats badois, la sortie fait long feu et le colonel Fiйvet est griиvement blessй а la jambe dans l'engagement qui coыte trois petites piиces de canon а l'armйe franзaise.

Il dйcиde de ses blessures le 1er septembre 1870.